Nom : Winter
Prénom : Raphaël
Surnom : Le chevalier Blanc
Âge : 31 ans
Sexe : masculin
Orientation Sexuelle : Hétérosexuel
Nationalité : de Felicity
Groupe : Fortuné
Faites vous partie d'un gang ? si oui lequel ? Non
Vous habitez dans quel genre d'habitation : Dans l’hôtel Slave ou son
appartement


Goûts : À première vue, on pourrait s’attendre à ce que Raphaël n’aime rien. Après tout, un homme à la mine aussi sévère et fermée ne pourrait apprécier quoi que ce soit… Et bien si un violeur psychopathe a le droit d’avoir des goûts, pourquoi pas un ex-militaire blasé?

Raphaël aime beaucoup se servir d’armes à feux, sauf sur des humains. Tuer des gens, c’est son métier, pas son passe-temps, après tout. On ne vous a jamais appris à ne jamais mélanger votre travail et votre vie privée? Bref, il aime bien faire quelques visites aux stands de tirs quand l’envie lui en prend. Il préfère de très loin les armes de précisions, les fusils d’assauts lourds et les "shotgun". En gros, ce qui fait de très gros dégâts sur des cibles à longue, moyenne et courte distances. Il n’aime pas particulièrement les armes explosives, mais c’est surtout par déformation professionnelle. Il était payé pour empêcher les choses d’exploser, après tout. Récemment, il s’est curieusement découvert un nouveau goût pour les armes électriques.
Il aime aussi beaucoup les animaux domestiques (chats, chiens, reptiles, insectes divers). Il adore les reptiles et les insectes, leurs vouant une fascination semblable à celle d’un enfant. Les chiens demandent trop d’énergie et d’entretiens, selon lui, même s’il est forcé d’admettre que la dévotion et la loyauté sans faille dont ils peuvent faire preuve en vaut le coût. Par contre, il n’a rien contre les chats, à conditions qu’il soit excessivement affectueux. Il possède actuellement deux dynastes mâles( Dynastes hercules et Dynastes Neptunus)
Le pêché mignon de Raphaël, c’est le sucre et les épices. Il raffole particulièrement des fruits, des desserts chocolatés, des jardinières et des pâtes d’amande et de probablement toutes les recettes possédant ne serais-ce qu’une goutte de sirop d’érable. Pour ce qui est de la nourriture épicée, et bien, si ça ne fais pas fondre l’assiette, ce n’est pas assez fort.
Il aime aussi ce qui goûte la cannelle et l’odeur du clou de girofle.
Les œuvres d’arts le fascinent, spécifiquement les peintures. Il n’en possède aucune, à son grand malheur.
Il n’aime pas particulièrement la stratégie (trop d'énergie pour peu de chose), même s’il y excelle (il aurait pu devenir un des plus grands joueurs) même s’il apprécie bien les jeux de stratégie, surtout s’il gagne. Il n’est pas mauvais perdant (ni mauvais gagnant, d’ailleurs) mais prends un peu mal d’être battu.
Il aime beaucoup Perséphone et la considère plus comme une petite sœur que comme une fille (les raisons de ce lien seront expliquées plus bas, dans l’histoire. Évidemment, il apprécie aussi Liam, et ce malgré leurs différences de valeurs (les raisons de ce lien seront aussi expliquées plus bas, dans l’histoire.)
Raphaël préfère le calme, c’est pour ça qu’il s’isole souvent. Par contre, il n’est jamais contre de la compagnie agréable, même si en général il parle relativement peu.
Il aime aussi beaucoup lire, généralement des romans qui racontent la vie bien ordinaire des gens. Tout pour lui faire oublier son ancien quotidien de militaire.


Bon. Passons aux choses qu’il n’aime pas, maintenant.

Contrairement à la croyance populaire, Raph n’aime pas dormir. Pas qu’il déteste particulièrement ça non plus, mais c’est un moyen de fuir le temps, de faire un bond rapide dans le futur et de se sauver du restant de la journée. C’est lâche et il le sait. Par contre, aucun acquis de conscience ne l’empêchera de paresser sans scrupules.
Il n’aime pas tuer des humains. Bien qu’il ait été militaire durant près de 20 ans, bien qu’il n’hésitera pas à appuyer sur la gâchette, même si le visage de ses victimes ne le hantent pas durant son sommeil, il n’aime pas tuer. C’est tout simple. Par contre, à cause de son entraînement militaire, mettre fin à une vie n’est pas un dernier recours, il ne cherchera pas (ou qu’excessivement rarement) une autre solution.
Il n’aime pas le caramel, les bonbons en général (goût trop artificiel) ni les aliments sûrs.
La corruption le révulse. Viol, abus, torture, chantage, meurtres, violence gratuite, il ne supporte pas ce genre d’actions. Il se considère comme un être bon, enfin, aussi bon qu’un vétéran comme lui puisse être. Il hésite rarement à jouer au chevalier-servant, à sauter au cœur d’un combat armé pour sauver quelqu’un (à moins que ce soit un combat entre aristocrates ou entre rebelles. Il est toujours si difficile de savoir qui il faut arrêter…) Il aura tendance à prendre pour le plus faible ou pour les rebelles. Il y a une raison pour laquelle il tolère les actions de Liam, mais ce sera couvert dans le caractère et l’histoire.
Une autre chose que Raphaël ne tolère pas, ce sont les enfants. Il les haït avec passion, il ne peut tout simplement pas tolérer leur nonsens, leurs imagination débile, leur naïveté dégoûtante, leur talent pour se mettre dans le trouble et leur incapacité à s’en sortir… Tout chez eux l’irrite, il n’a aucune patience pour eux.
Il n’aime pas se répéter. Cela l’irrite au plus haut point.
Le surnom que Liam lui a donné (et que certaines personnes utilisent) l’ulcère comme ce n’est pas possible, car si Liam lui a donné, c’est pour se moquer de sa conscience et de sa morale. Ce n’est pas un surnom affectueux, mais une insulte de ses valeurs, il réagira donc en conséquence.


Caractère : Il y a trois caractéristiques qui régissent et changent radicalement le comportement de Raphaël. Premièrement, c’est qu’il a beaucoup de difficulté à affronter les difficultés qu’il rencontre au cours de sa vie. Au lieu de s’accrocher coûte que coûte à ses principes et à essayer de traverser les évènements marquants, au lieu de s’arrêter, de se questionner, de douter et d’essayer de trouver une autre solution, Raphaël abandonne. Tout simplement. Il accepte ce qui se passe sans poser de question, n’essaie de faire aucun compromis, laisse ses convictions se faire piétiner par les choix dans sa vie et se désensibilise tranquillement. Au début de sa carrière militaire, il considérait qu’il était absolument monstrueux de tuer un autre humain. À ce jour, il conserve la même opinion, mais a tué un nombre impressionnant de gens sans sourciller, simplement parce que "son travail de soldat, c’est de tuer tous les ennemis qu’il voit, sans exception, sans discrimination". Liam torture, viole, abuse des gens? Il tient un hôtel remplis d’esclaves? C’est de la corruption, certes, mais il pourrait bien se démener pour essayer de le convaincre d’arrêter, le moment où il tournerait le dos à Liam, ce dernier recommencerait. Pourquoi s’acharner à s’indigner des actions d’un homme auquel il est trop loyal pour prendre les mesures nécessaires pour qu’il stoppe?
Deuxièmement, le fait qu’il soit blasé lui enlève le goût d’appliquer sa morale lors de situations quotidiennes. Les choses qu’il voit régulièrement se banalisent rapidement et ne lui font comme effet qu’un vague bourdonnement d’indignation, facilement répressible. Lorsqu’il défend les gens de Liam, c’est souvent par réflexe ou parce que ce que Liam leur fait subir est tout simplement trop exagéré. Il a quand même des limites, mais elles sont repoussées avec chaque fois.
Finalement, il est paresseux. Il se laisse plus souvent qu’autrement diriger par la loi du moindre effort et est excessivement rarement disposé à faire quoi que ce soit avant midi.

Il est un homme bon et généreux. Il n’hésite que très rarement à aider les gens dans le besoin, peu importe les conséquences. Il a tendance à prendre pour les résistants ou les gens en difficulté, mais il fait en de très rares occasions des exceptions. Bien qu’il déteste négocier, il préfère tenter de résoudre les conflits de façon pacifique, mais si les discussions ne mènent nulle part, il perdra rapidement patience et aura recours à des moyens violents, il n’aime pas perdre son temps. Tiens, parlons de violence. En combat, Raphaël est extrêmement vicieux et ne se sent en aucun cas tenu de se battre à la loyale. Il commence toujours par se débarrasser de ces adversaires plus faibles, à moins que l’ennemi le plus puissant soit assez dangereux pour l’en empêcher. Bien qu’il préfère mettre les gens hors d’état, il tuera tout adversaire jugé trop dangereux. Il n’en raconte pas souvent, car peu de gens ont les capacités de battre un militaire de carrière aussi expérimenté que lui. À moins d’avoir reçu un entrainement aussi intensif que le sien, sans compter autant d’expérience, vous ne pourrez probablement pas le vaincre sans une dose incroyable de chance.
Il est toujours un peu distant aux premiers abords, mais s’ouvre rapidement. Il peut parfois sembler légèrement inconfortable lors de certaines discussions, mais c’est simplement qu’à cause de son temps passé dans l’armée, il est un peu rouillé en ce qui concerne les relations publiques bien ordinaires. D’ailleurs, il n’est pas si rare qu’il tienne des propos trop directs, rudes, mordants et sans tact. Il n’est peut-être pas le plus volubile, mais il aime bien écouter les gens se lancer dans des conversations insipides (bien qu’il ne l’admettra jamais). Il adore écouter les vies des gens, surtout lorsqu’elles sont ordinaires, ou du moins, différentes de la sienne. Il préfère celles qui ne sont pas remplies d’actes violents et d’abus.
Il trouve difficile de trouver les bons mots pour consoler ou réconforter les gens et se sent souvent mal à l’aise lorsque son interlocuteur fait face à un problème. C’est parce que de façon générale, il s’en fout. À moins de vraiment aimer/apprécier la personne à qui il parle, tous problèmes étant moins pire qu’une tentative d’assassinat, un viol, une torture ou du chantage lui passent six pieds au dessus de la tête. Les petits problèmes quotidiens l’amusent (pas de façon méchante), mais il ne se sent pas mal pour la personne qui les vit.
Bien qu’il fonctionne bien lorsqu’entouré de personnes, Raphaël préfère être seul, au calme. Il a besoin de moments tranquilles pour relaxer, surtout lorsqu’il doit endurer les atrocités de Liam.
Il est férocement loyal, pour le meilleur ou pour le pire. Après 16 ans dans l’armée à obéir à des ordres parfois absurdes, c’est devenu une seconde nature. Par contre, il a développé une nouvelle habitude vers le milieu de sa carrière, celle de contester ouvertement les ordres qui vont radicalement contre ses principes, et si besoin est, refuser carrément de les suivre. Bien que ses supérieurs eurent tôt fait d’écraser cette habitude rebelle, elle a rapidement refait surface après son retour à felicity.
Il est relativement patient, mais son caractère fougueux a tendance à le réduire de beaucoup.
En ce qui concerne ses conquêtes, il en a accumulé beaucoup avec le temps. Un uniforme, un physique avenant et des cicatrices peuvent faire des merveilles pour attirer les femmes, semble t-il. Bien qu’il préfère largement les relations stables, son métier ne lui permettait pas mal que des aventures d’une nuit. Il se montre tout de même galant, par simple respect. Ce n’est pas parce qu’il ne reverra plus la dame en question qu’il doit la traiter comme un objet. Du temps où il était en service, il a fait son possible pour éviter les prostituées, vu qu’il n’aime pas trop coucher avec une femme après qu’un nombre incalculable d’hommes différents lui soient passés dessus. Aujourd’hui, il les évite purement et simplement. Il n’utilise pas les esclaves, car c’est le même principe, et en plus, ce serait forcer une femme déjà misérable à cause de son statut et ce qu’il implique.
Bien qu’il ne fasse pas d’efforts particuliers, il trouve amusant qu’une femme le préfère à un autre homme, et n’aura aucun scrupule à chiper la copine, voire la femme d’un autre.
Pour ce qui est de ses techniques de drague, il n’en a pas. Il attend généralement qu’une femme manifeste un intérêt pour lui avant de tenter quoi que ce soit.
Il considère les femmes comme des égales, sauf en termes de physique, où il est d’avis que chaque sexe a ses points forts et points faibles. Il ne les discrimine toutefois pas en tant qu’adversaires, loin de là. Il a tendance à se montrer galant, mais pas envers ses adversaires.
Il déteste par-dessus tout les femmes manipulatrices et/ou carrément machiavéliques.




Taille : 2m02
Poids : 94 lbs
Couleur des yeux : Bleus clairs/gris
Couleur des cheveux : noirs
Tatouage & Piercing :
Physique : Toisant la majorité des gens du haut de ses deux mètres deux, Raphaël possède un physique assez intimidant. Très musclé, couvert de cicatrices plus exotiques les unes que les autres, des cheveux courts et sombres et un regard de glace, dans tous les sens du terme. Son expression neutre est assez sévère pour mettre mal à l’aise beaucoup de personnes. Il a un très beau sourire, d’autant plus qu’il contraste avec son air habituel. Il a des traits assez durs sans pour autant être épais. Il lui arrive d’aborder une barbe naissante, quand il est trop paresseux pour se raser. Il est souvent cerné, à cause de sa mauvaise habitude de dormir autant. Bien qu’un café pourait régler ce problème temporairement, il n’en prends jamais. Il est extrêmement sensible à la caféine, et une tasse peut le maintenir bien éveillé pendant plus de 24 heures.
En général, Raphaël porte des vêtements propres vu qu’il passe le plus clair de son temps à l’hôtel Slave, et se doit, en tant qu’employé/invité de marque de faire montre d’un certain… prestige. Après tout, il serait vraiment insultant de se faire confondre pour un esclave et traiter comme tel, surtout par un noble quelconque…
Raphaël est un homme qui sait se faire très intimidant quand il le faut. Enfin, surtout lorsqu’il est en colère. Il est de ces personnes naturellement imposantes, surtout du haut de ses 2m02, avec un physique très musclé et couvert de cicatrices de même qu’une posture impeccable, il intimide les gens d’un regard haineux et glacial de celui qui a tué pour moins, pourrait le refaire très facilement, en a parfaitement conscience, n’a aucune intention de se retenir et est très probablement en train de repasser en revue les méthodes les plus brutales, stratégiques ou sophistiquées de le faire. Bien qu’il ne fasse pas peur à chaque personne qu’il dévisage, il rends la très grande majorité des gens au moins mal à l’aise.

En 16 ans, Raphaël a eu le temps d’accumuler bien des cicatrices. Les plus importantes sont celles qui suivent :
En diagonale, pars d’un peu en haut de la clavicule, à la naissance du cou, en diagonale vers le sternum. Tentative d’assassinat lamentablement ratée.
Plusieurs petites irrégulières dans le dos. Causé par les débris d’un véhicule ayant explosé derrière lui.
Une relativement circulaire à la cuisse droite, où il s’est empalé la jambe sur une barre de métal.
Marques de dents et de griffes à l’avant bras gauche. S’est protégé des mâchoires et des griffes d’un jeune ours (voir section "anecdotes" dans l’histoire)
Ligne diagonale très abrupte le long du maxillaire droit, causée par une balle qui lui a "effleuré" le visage avant de heurter son gilet par balle.
Une fine ligne qui traverse sa gorge. Plutôt effacée, mais très longue. Tentative d’étranglement avec une "corde de piano".
Une au centre de l’arcade sourcilière gauche, lorsqu’on la lui a écarté afin de retirer son œil. Il a réussit à se libérer avant.
Une à l’arrière de la tête, un peu à droite normalement dissimulée par ses cheveux. A fait une vilaine chute dans la douche et s’est ouvert le crâne.
Un tout petit "V" manquant à l’oreille droite, dû à un coup de couteau.
Une cicatrice étrange sur le genou droit. Lors d’un "paradrop", l’artillerie ennemie troua son parachute. Ayant atteint une altitude relativement basse, sa chute dans les arbres en-dessous le laissèrent étourdi, terrifié, plein d’égratignures et suspendu au-dessus du sol, son parachute troué coincé dans les branches. En se libérant, il fit une chute de quelques mètres, mais se heurta violamment la rotule sur une grosse roche pointue.
Des traces de petites dents sur le tranchant de la main droite. C’est ce qui arrive quand on fait peur aux petits poissons carnivores en plongeant ses pattes sales dans l’eau du lac pour se nettoyer le visage.
Un bon accros au milieu du menton qui va jusqu’en dessous. Un shrapnel venant d’un petit explosif quasi-inoffensif qui lui a pété au visage. A carrément traversé l’os.
Une déchirure à ses côtes à gauche. Lors d’un combat avec un type plus baraqué de lui, il s’est fait tordre jusqu’à ce qu’une de ses côtes se brise et sorte à l’air libre. La chirurgie effectuée pour la remettre en place (la première fois que ladite côte brisa) fut du travail d’amateur : crue, mais efficace.
Trois marques de perforations à l’abdomen. Cadeau d’un mari en colère.
Quelques lignes de griffures dans le dos. Souvenir de sa permission la plus inoubliable.



L'histoire : Enfant unique né d’une famille de citoyens de la basse ville, Il a toujours eu assez d’argent pour ne manquer de rien. Bien que ses parents lui fournissaient systématiquement ce dont il avait besoin, ils ne s’occupaient jamais de leur fils. Ils avaient mieux à faire que de prendre soin de leur unique garçon qui, de toute façon, n’avait pas d’avenir. Raphaël a donc été élevé par une meute d’enfants abandonnés ou mis de côté, apprenant rapidement que les avantages vont aux plus forts… ou aux plus futés. Ou mieux encore : aux deux. Étant déjà parmi les plus futés, Raphaël fit son possible pour devenir un des plus forts. Ce n’était qu’une question de temps, vraiment. Étant mieux nourrit que tous les autres de son groupe et plus grand que la majorité des enfants de son âge et assez brillant pour penser à développer un minimum de technique au lieu de se servir uniquement sa force brute, il réussit à monter assez haut dans la hiérarchie pour ne pas avoir à défendre son rang trop souvent. Il apprit aussi à voler et, plus tard, faire de petits cambriolages et voler des voitures.
À 12 ans environ, il fit une rencontre qui eut un impact immense sur sa vie. Lors d’une rencontre avec une meute adverse, Raphaël remarqua un nouvel adversaire. Un autre garçon d’à peu près son âge, Les cheveux couleur rouille, les yeux dépareillés, encore mieux nourri que lui. Les raisons qui le poussèrent à s’en prendre à l’inconnu, il ne s’en souvient pas. Tout ce dont il se souvient, c’est d’une dérouillée monumentale. Ce n’était pas la première fois que Raphaël perdait un combat, mais c’était la première fois qu’il se faisait battre aussi rapidement et aussi aisément. Après tout, les trois ans d’entraînement rigoureux de chasseur de Liam valaient infiniment plus que 6 ans d’essai-erreur de Raphaël.
Liam s’entêta à essayer de devenir son ami. Avec beaucoup de persévérance, d’escarmouches, de cadeaux, de flatteries, de gauffres et de licornes ("Liam aimait beaucoup les licornes lorsqu’il était jeune", dit Raphaël. Liam nie cette affirmation, bien qu’il déclare par la suite que "tout le monde aime les Licornes! "), il parvint finalement à apprivoiser l’autre adolescent. Plus tard, il avouera qu’il avait été pris d’un élan chevaleresque typiquement adolescent, qu’il s’était senti forcé, lui, l’enfant riche, à prendre soin et à se lier d’amitié de Raphaël, l’enfant pauvre. Bien sûr, le jeune citoyen n’était pas pauvre et n’avait besoin qu’un parfait inconnu s’occupe de lui, mais le monde est souvent différent aux yeux des enfants.
À cette époque, Liam était encore sain d’esprit. Il était un peu idéaliste et très positif, essayent de se convaincre que tout allait bien aller, surtout car la situation chez lui le mettait sur les nerfs et qu’il ne se sentait jamais en sécurité avec sa famille. Raphaël, lui, était déjà blasé. Il était un adolescent frustré, pessimiste et convaincu que les choses n’allaient pas en s’améliorant, qu’elles stagnaient ou devenaient pires. A force de passer du temps ensemble, de partager leurs craintes, leurs espérances et leurs points de vue, ils finirent par se rassurer et développer une attitude plus réaliste, dans le cas de Liam, et positive, dans le cas de Raphaël. Après tout, les deux avaient besoin de quelqu’un pour les rassurer par rapport à leurs problèmes et leur faire sentir qu’ils n’étaient pas seuls au monde à avoir des ennuis.
La vie de Raphaël changea du tout au tout lorsque la journée de ses 14 ans (Liam lui avait offert un gâteau avec une licorne dessus), ses parents lui annoncèrent qu’ils l’avaient enrôlé dans l’armée. Là, au moins, il aurait un avenir. L’adolescent eut beau supplier, tempêter, marchander, il n’en reste pas moins que quelques mois plus tard, il se retrouvait pris dans une caserne militaire à se faire gueuler dessus et entraîner intensivement. Une chance, malgré son origine, il n’avait aucun problème avec l’autorité et savait déjà se battre un minimum. On développa ses habiletés physiques, ses techniques de combat, lui appris à manipuler une arme à feu. Ce fut à ce moment que son talent pour le tir fut découvert. Il commença à écrire à Liam parce que son ami lui manquait et que les interminables heures à se faire insulter lui pesaient lourd sur l’âme et l’ego et qu’il voulait s’en plaindre à quelqu’un. Au bout d’un an, il fut envoyé sur le terrain en tant que sniper pour prendre de l’expérience et aider un peu. Pas de chance, un problème à l’interne le fit atterrir loin de sa destination, les pieds dans la boue, pris à se battre dans des tranchées. Il y resta coincé pendant un bon deux ans avant que l’état-major n’accepte son erreur et décide finalement de l’envoyer combattre ailleurs. Raphaël changea énormément au cours de ces années. Rien durant sa première année d’entrainement n’aurait pu le préparer pour ce qu’il allait vivre : le stress constant, la peur de mourir, la confusion de ses valeurs, le traumatisme de tuer son premier homme, l’angoisse de devoir recommencer. Il accumula tant et tant de pression qu’il finit un jour par craquer. Il se dit "et puis merde" comme ça, tout simplement, et puis il commença à s’en foutre. Tant pis s’il se sentait mal de tuer des gens parce qu’il trouvait cela aberrant. Tant pis s’il courrait des risques. Tant pis s’il avait peur à chaque seconde. "Et puis merde", c’était comme ça, plus la peine de se défendre, on accepte tout, on banalise et on passe à autre chose. Ce fut le début de son sang-froid légendaire, de son "je-m’en-foutisme" à toute épreuve, ce fut sa manière à lui de céder sous tant de pression. Il cessa tout simplement de se battre pour rester "Raphaël", il abandonna tout pour devenir "un soldat".
C’est aussi à cette époque que le lien qui soude Liam et Raphaël aujourd’hui se créa. Il faut comprendre que Raphaël, aussi désespéré et en détresse qu’il était, avait besoin d’un support, n’importe quel support, quelqu’un ou quelque chose à quoi s’accrocher pouvoir survivre. Il tenta de s’accrocher à lui-même, mais échoua lamentablement. Heureusement, il eut l’opportunité de rester en contact avec la seule vrai famille qui lui restait à Felicity : Liam. Les lettres qu’ils échangèrent devinrent comme autant de bouées pour sa santé mentale et garder contact avec son ami devint essentiel pour lui. S’il ne pouvait même pas compter sur lui-même, pendant les 17 longues années de services pour l’armée, il pourrait toujours et sans jamais aucune exception compter sur une seule et unique personne : Liam.
Par la suite, il fut envoyé combattre dans des guerres civiles ou pour servir de support militaire dans les villes récemment conquérie/reprises à l’ennemi, non sans avoir droit à quelques mois de permission avant. Cela prit 4 ans avant qu’il ne soit changé d’affectation. Il n’eut pas l’occasion de retourner à Felicity. Tant mieux, sinon il aurait sans aucun doute déserté. Ces quatre années d’environnement urbain furent les années favorites de Raphaël : les guerres civiles lui donnaient l’occasion d’utiliser son don pour la stratégie afin de tendre des embuscades et débusquer ses ennemis, quand au support militaire, c’était l’équivalent d’une permission avec plus d’ordres (et l’opportunité de s’en défiler) et plus d’escarmouches. De plus, cette affectation lui permis de se trouver un peu. Il prit goût à aider les gens dans le besoin, développa un dédain pour les abus de pouvoirs et de force, etc. Il échangea plusieurs habiletés avec ses compagnons de régiment : il leur montra plusieurs de ses trucs de tireur d’élite, des petites observations stratégiques et appris en retour, entre autre, à désamorçer des explosifs simples. C’est aussi pendant cette période que Raphaël eut l’occasion de développer un tempérament plus libre, plus paresseux et eut "quelques" problèmes d’insubordination. Les lettres qu’il reçut de Liam changèrent et devinrent plus dérangeantes. Liam avait déjà parlé, en blague, pensait Raphaël, de tuer ses frères. Mais dans ses lettres, l'urgence de se débarrasser de ses frères devint plus grande, puis il y eut un long moment où il ne parlait plus de sa famille, ne parlait que des "chasses" qu'il manquait volontairement. Puis, il commença à se plaindre de temps en temps de son manque de relations. Mais ce qui l’inquiéta le plus, c’est lorsqu’il réalisa que les routines inutiles ou les anecdotes parsemées de commentaires de plus en plus mordant servaient à dissimuler un malaise grandissant chez son meilleur ami. Comme s’il voulait se couper du monde dans lequel il vivait, en s’immergeant dans celui qui naissait de sa plume et de celle de Raphaël. El les lettres de Liam qui ne cessaient de s’allonger…
Il fut changé d’affectation encore et travailla pendant un an comme tireur d’élite. Mis à part son expérience croissante, il y eut un autre changement chez Raphaël. Enfin, un changement temporaire. À force de passer son temps loin de chez lui à tuer des gens, il finit par avoir le goût d’avoir une vie normale, de se fonder une famille, même s’il n’aimait pas particulièrement les enfants, ne serais-ce que quelqu’un d’autre que Liam à qui penser, de savoir que quelqu’un d’autre lui voulait du bien. Malgré tout, son métier ne lui permettait pas de se lançer dans une relation à long terme et de toute façon, il avait promis à Liam de retourner à Felicity, et il se savait incapable de s’installer à l’autre bout du monde alors que son ami avait besoin de lui. C’était déjà assez frustrant d’être forcé à servir l’armée plutôt que de rentrer et voir ce qu’il pouvait faire. Il devrait attendre sa prochaine permission pour Liam, et la fin de son contrat (soit deux ans) pour quitter l’armée. Tous ses problèmes furent réglés d’une claque lorsqu’une lettre de Liam, de même qu’une permission lui permettant de Felicity. La lettre ne donnait pas trop de détails, mais il était évident que son vieil ami avait joué de ses contacts pour le rammener à la maison. Après d’émouvantes retrouvailles à Felicity, Raphaël appris la raison pour laquelle Liam l’avait fait revenir : un contrat sur ses grands frères. Après un an à assassiner des gens à distance et huit à lire son ami se déteriorer à distance, Raphaël accepta sans hésiter et n’eut besoin que d’un peu de chance et d’une seule balle pour effacer les troubles de Liam. Vers la fin de sa permission, lui et Liam tombèrent sur la jeune Perséphone dans les rues de la basse-ville. Voyant une occasion d’avoir la "famille" qu’il voulait, il parvint à convaincre Liam d’adopter la fillette et de lui faire une place au Slave, mais pas en tant qu’esclave. Raphaël pu s’occuper de sa "fille" jusqu’à ce que sa permission se termine. Il partit à contre-cœur, laissant des instructions bien strictes à Liam pour qu’il prenne bien soin de Perséphone.
L’année suivante se sépara entre des assassinats et des permissions que Liam lui obtenait pour aller les voir, lui et Perséphone. Raphaël aurait bien quitté l’armée d’après si un "paradrop" n’avait pas mal tourné. Durant 1 an complet, il fut perdu en pleine forêt avec quelques collègues. Ce fut une expérience particulière, mais enrichissante. Lorsqu’il finit enfin par rejoindre la civilisation, il dut non seulement reprendre l’année de service qu’il avait manqué, mais renouvela son contrat pour trois ans après beaucoup d’hésitations pour accompagner les renforcements militaires aux pays dans le besoin. Liam put lui obtenir des permissions fréquentes pour qu’il puisse rentrer voir Perséphone.
À la fin de son contrat, il fut embarqué bien malgré lui dans une compagnie paramilitaire. Étant un vétéran possédant une expérience aussi précieuse que variée, il était le candidat idéal. Il subit un entrainement intensif d’un an environ, où il se spécialisa en assassinat à distance et en déminage. Il perdit complètement le contact avec Liam pendant quelques mois, jusqu’à-ce que son ami parvienne, à force de jouer de ses contacts, à le "trouver". Les trois ans que Raphaël passa en tant que paramilitaire se résumait à abattre des ennemis politiques, des officiers renégats et des officiers ennemis, à désamorçer des explosifs et à servir, de temps en temps, dans les troupes de choc. Ce fut l’expérience qu’il détesta le plus, à égalité avec les tranchées. Il s’était préparé à endurer cette nouvelle affectation, bien qu’il la déteste, lorsqu’une lettre innatendue mais tellement espérée. Apparement, Liam était devenu assez influent pour le rammener à la maison. Définitivement, cette fois. Ce fut avec le cœur léger, heureux de terminer sa longue et très fructueuse carrière militaire derrière lui qu’il fut rapatrié, après 17 ans de prières ignorées, chez lui.

[J’ai prévu d’ajouter des anecdotes, mais après 1 semaine passée à travailler sur cette satanée fiche, j’ai juste le goût de commencer à jouer =( j’éditerai ma fiche plus tard pour les rajouter, de toute façon, ce ne sont que des anecdotes, elles ne sont pas nécéssaire


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