Lorsque l'accord fut donné, Etsuko ne se priva plus. Son
poignard valsa avec la grâce de la lame du bourreau s'abattant sur la nuque du
condamné, tailladant la peau de la rebelle, formant des lignes rouges, le
liquide pourpre s'écoulant quelques peu. La continuait, elle se
délectait de la vue de l'esclave se raidissant, serrant les dents, se crispant,
pour ne laisser passer aucun son de douleur. Combien de temps pourra t’elle
tenir encore? C'est la question mentale à laquelle Etsuko voulait répondre...
Elle ne cessa donc point sa douce torture.

A l'entente de ce que lui dit Liam, son si fameux et connu sourire en coin
réapparut sur ses lèvres pourpres, et elle se mit à écrire dans la chair le mot
qui représentait à présent le rang de l'ancienne rebelle.
Le mot "Slave" gravé profondément dans la cuisse de la femme et qui
laisserait, à coup sûr, une cicatrice bien visible. A vie. Une marque qu'elle
n’oubliera pas, que son corps n’oubliera pas non plus.
Puis Liam, s'approchant, lui demanda de lui montrer, se que laissa faire Etsuko
en se relevant. Se mettant sur le côté. Elle observa de son regard venimeux
l'échange entre son directeur et l'esclave. La avait bien vu l'abandon
de la femme. Et elle en était à la foi fière... mais aussi déçue. Déçue de
cette ancienne rebelle qui aurait sans doute du tenir plus longtemps face à la
torture à son gout bien trop courte et douce... Elle ne faisait pas honneur à
son ancien rang, c'était sûr.

Etsuko avait bien entendu remarqué le code qu’avait composé
le directeur. Elle savait aussi ce que cela signifiait. Elle ne fit aucune remarque entendant cette phrase, il faut l'avouer, fort crue, venant de son directeur. Son simple rire de reptile résonna tandis qu'elle s'éloignait , allant vers la porte. Porte qui s'ouvrit d'ailleurs sans son aide, des gardes entrant à tout va dans la pièce loin d'être vide de population à présent. La jeune femme ne dit qu'en un murmure, adressé aux gardes qui passaient :

-...Amusez vous bien...fufu...-

Et ils sortirent tout deux de la pièce, laissant l'esclave voir ce qui n'était que le début de son enfer. Alors qu'ils marchaient dans les couloirs, Etsuko laissant le choix à Liam de leur destination, la phrase de son cher directeur piqua sa curiosité.

-La base militaire?...Intéressant...-

Cela lui suffit pour savoir de quel colis lui parlait Liam. Ou, en l'occurrence, de la personne concernée. Ils se retrouvèrent bien vite à l'entrée de l'hôtel, et une voiture les attendait. Ils entrèrent sans rien dire tandis que Etsuko se rappelait bien de cette personne. Il devait sans aucun doute être question du cher monsieur Winter. La s'en rappelait pour tout ce qui les opposait. On aurait pu les comparer tout deux à... la bonne et la mauvaise conscience de Liam, si tel existait. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient plus vus, et la jeune femme était impatiente de revoir la personne qui, et elle en était sûre, ne pouvait pas la supporter, la détestait même...A moins que Raphaël ne se souvienne plus d'elle, tout simplement. Après tout, peu avaient été les fois où ils s'étaient parlés, et , même si Etsuko suivait comme son ombre Liam depuis des années, qui dit qu'elle n'aurait pas pu être effacée dans la mémoire de l'homme qu'appréciait malgré tout son directeur?
La voiture s'arrêta en un crissement sur l'asphalte après une brève et rapide route en ville. La geisha en descendit, avec son cher directeur. Puis, il entrèrent dans l'aéroport. Quelques garde devaient se tenir non loin, ça et là. Mais ils étaient discrets. Contrairement à l'ordinaire, il n'y avait pas énormément de monde dans l'aéroport. Et, tout deux attendirent dans la salle où passaient forcément les arrivants d'avions.

La patience n'ayant jamais été le fort d'Etsuko, elle jeta un regard en coin à son directeur en lui demandant:

-J'espère que l'avion n'arrivera pas l'an prochain...-

Tandis que la pointe de son talon tapait quelques peu, et nerveusement sur le sol. Même si le son était étouffé par la moquette rouge de la salle.

[Désolée pour l’affreux retard, désolé pour le post dégueu ><]

Installé le plus confortablement possible dans son siège, Raphaël regardait par la fenêtre de l’avion, anxieux. Ce n’était pas la première fois qu’il rentrait à Felicity, mais apparement, c’était la dernière. Il n’avait jamais cru vivre jusqu’au jour où il pourrait remettre arme et uniforme pour redevenir un civil. Nerveux, il tenta une énième fois (sans succès) de monter une liste des choses qu’il pourrait faire pour se distraire maintenant qu’il était libéré de 17 ans de routine et de discipline stricte. Après avoir passé plus d’années avec une arme dans les mains à tuer des gens qu’à être un citoyen quelconque, il ne peut simplement pas abuser des plaisirs simples et courts qui emplissaient ses permissions. Inquiet, il tapote sur le bras de son siège, espérant que Liam pourrait l’aider dans ce domaine. Il devait certainement avoir un travail à lui faire faire, après tout.

Il était dans l’avion depuis d’interminables heures, trop épuisé et éreinté pour être heureux et trop nerveux pour dormir. À cela s’ajoutait le décalage horaire et une humeur massacrante à cause d’un retard causé par un problème quelconque. Les yeux cernés, la mine sombre, la biographie qu’il lisait négligement jetée à côté de lui, il avait hâte que l’avion finisse par atteindre sa destination. Il lui fallait toutefois admettre que le voyage du retour avait été le plus confortable qu’il ai eu l’occasion de faire. Il ne revenait pas à bord d’un avion militaire, mais à bord d’un jet privée appartenant au célèbre Walter Jennings. Comment Liam avait réussit à l’impliquer dans son rappatriement, il n’en avait aucune idée. Il savait son ami plein de ressources, mais pas au point de s’allier à un des hommes, voir l’homme le plus riche de la planète. S’il n’était pas aussi fatigué, il aurait pu profiter de ce confort exclusif.

Lorsque l’avion finit par arriver à Felicity, Raphaël ne tenant plus en place. N’aspirant qu’à un lit douillet et une bonne nuit de sommeil, il espérait que Liam n’était pas d’humeur joueuse comme d’habitude. Il n’était vraiment pas en état d’endurer ses plaisanteries. Chargé d’un seul sac de sport contenant le peu de possessions qu’il avait pu emmener avec lui, il se dirigea vers la sortie, sachant qu’il croiserait inévitablement Liam. Il finit par repérer son vieil ami, facilement repérable à distance grâce à sa taille phénoménale. Il lui sourit et lui fit un signe de la main, mais le peu de bonne humeur qu’il avait réussit à trouver s’effaça en une question de secondes. Il s’arrêta, choqué, dévisageant tour à tour Liam et Etsuko. Il détestait cette femme vile et fourbe et Liam le savait. Leurs valeurs étaient trop opposées pour qu’il puisse même l’apprécier. Serrant les dents, il pousse un soupir avant de les rejoindre, maintenant certain que Liam était non seulement d’humeur joueuse, mais qu’il ne le laisserais pas se retirer en paix avant un bout.

Etsuko suivit du regard l'avion qui se posait. Deux sentiments contradictoires prenant place en elle. Premièrement, elle n'était pas heureuse de savoir cet homme revenir. Trop différent. Et qui essayait de changer Liam dès qu'il en avait l'occasion, ça Etsuko, elle n'aimait pas. Elle préférait son cher directeur au sourire de prédateur, faisant trembler ceux le connaissant... Et ce Raphaël lui?... Des principes, des principes... Qu'il essayait d'inculquer à Liam. Tss! Ridicule. Mais deuxièmement, elle trépignait d'impatience de le revoir cet "ami" de son directeur. Pourquoi? Car elle savait, et très bien qu'il ne la supportait pas... Et quoi de mieux pour remonter le moral que de provoquer sciemment une personne que l'on sait vous détester? Tout simplement : splendide.
Elle aurait pu essayer de faire "sincèrement" la gentille femme, pour ne pas importuner Raphaël... essayer seulement. Mais elle ne voulait pas. Et puis, elle savait que cette situation amusait Liam, alors pourquoi l'en priver?

Enfin il arriva. Et comme le fit remarquer le directeur Taelvin, il est vrai qu'il avait mauvaise mine. Il devait sans doute aspirer à un bon repos... fufufu et elle serait ravie de lui retarder ce moment autant que possible. Mais visiblement, Liam avait eut la même idée. Il voulait leur montrer quelque chose... à son sourire Etsuko comprit que ce n'était sans doute pas quelque chose d'une importance capitale. Un autre moyen de titiller son ami peut être? Cela, la vipère l'espérait. Elle se rapprocha tranquillement des deux hommes, ses talons hauts claquant sur le marbre du sol de l'aéroport. Un sourire purement faux , se dessina sur ses lèvres rouge alors qu'elle disait :

-...Bon retour... Winter.-

Avant de suivre Liam qui allait vers la voiture. Oh, comme elle était euphorique. Raphaël était son jouet préféré. Elle s'enthousiasmait toujours à l'idée de l'excéder, de l'énerver, de noircir son moral. Et le faible sourire de Rapaël qui avait fondu comme neige au soleil en la voyant l'enchantait.
Etsuko continuait de suivre Liam, comme son ombre... ou une démone surveillant l'âme qu'elle avait décidé d'entourer, se posant des questions. Se demandant ce que voulait leur montrer son directeur. Car, même si ce n'était pas une chose importante, la curiosité était toujours bien présente chez Etsuko. Elle voulait savoir. Et elle n'avait jamais été patiente... quelle que soit la situation.

[Désolé de mon retard à moi aussi et de mon...micro-post --']